TY - JOUR PY - 2018// TI - Can we discriminate homicides-suicides and suicides from their risk factors? JO - Criminologie (Montr) A1 - Notredame, Charles-Édouard A1 - Richard-Devantoy, Stéphane A1 - Lesage, Alain A1 - Seguin, Monique SP - 314 EP - 342 VL - 51 IS - 2 N2 - Although rare, homicide-suicides are dramatic events. Both studied through the lens of suicidology and criminology, their hybrid nature tends hinder research and prevention efforts : are they to be considered as a subcategory of suicide or as a separate entity ? To clarify the question, we carried out a meta-analysis of the literature comparing homicide-suicide and suicide risk factors. The goal was to ascertain whether some of these factors could predict one or the other outcome with more specificity. The analysis included 13 references, and a mean number of cases of 262 homicidessuicides (± 802) and 59 539 suicides (± 32 117). Male gender, belonging to an ethnic or cultural minority and past legal issues predicted homicides-suicides more than suicides. Similarly, suicides were more likely to be preceded by a homicide when occurring at the home place, or when implying violent death methods. Conversely, physical health problems, as well as history of depression, suicide attempt or substance abuse increased the suicide risk in a greater extent than they did for homicide-suicide. Basing on these results, we suggest integrating the homicide-suicide/suicide duality in a single coherent model. Under this perspective, both events could be seen as the lethal result of a same critical psychic tension, mostly influenced by predisposing factors. The nature or the acting out would then depend on only some of these factors, so-called orienting factors. Implications of the model for research are discussed. KEYWORDS • Homicide-suicide, suicide, risk factor. Les homicides-suicides sont des événements aussi graves qu'exceptionnels. À l'interface de la criminologie et de la suicidologie, leur étude et leur prévention butent sur une indistinction de statut : sont-ils à considérer comme une sous-catégorie du suicide ou comme une entité à part entière ? Pour le clarifier, nous avons mené une méta-analyse de l'ensemble des articles comparant les facteurs de risque de suicide et d'homicide-suicide afin de discerner si certains d'entre eux étaient plus spécifiques de l'un ou de l'autre des événements. Treize articles ont été inclus dans l'analyse finale. Le sexe masculin, l'appartenance à une minorité culturelle et les antécédents judiciaires étaient plus spécifiquement associés à l'homicide-suicide qu'au suicide. De même, le suicide survenait plus fréquemment à domicile et impliquait des moyens plus violents lorsqu'il était précédé d'un homicide. En revanche, les problèmes de santé physique, les antécédents de dépression, de tentative de suicide et de consommation de substances psychoactives augmentaient le risque de suicide davantage que celui d'homicide-suicide. À l'appui des présents résultats, nous proposons de revisiter la dualité homicide-suicide/ suicide en l'inscrivant dans un modèle intégré. Sous cette perspective, les deux événements pourraient être lus comme l'issue dramatique d'une même tension psychique critique que favoriseraient des facteurs prédisposant aspécifiques. La forme du passage à l'acte ne dépendrait alors de l'influence que de certains de ces facteurs, dits facteurs orientants. Les implications que cette modélisation pourrait avoir en termes de recherche sont ici discutées.

Language: fr

LA - fr SN - 0316-0041 UR - http://dx.doi.org/10.7202/1054245ar ID - ref1 ER -