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Merry SE. Sociol. Trav. 2016; 58(4): 370-380.

Vernacular Title

Les dimensions culturelles du savoir/pouvoir. Les enjeux de la mesure de la violence envers les femmes

Copyright

(Copyright © 2016, Elsevier Publishing)

DOI

10.1016/j.soctra.2016.09.017

PMID

unavailable

Abstract

International governance, like all contemporary modes of governance, increasingly operates by means of quantitative measurements. Issues such as corruption, the rule of law, academic achievement, compliance with human rights norms, and accountability are generally translated into numbers and indicators. As quantification becomes ever more central to governance, it is critical to examine the cultural and social theoretical frameworks within which measurement systems are developed. A comparison of four cultural approaches to measuring violence against women globally shows that there are significant differences in what is made visible and what is disappeared in each one. Moreover, the organizations that promote these different approaches vary significantly in power and resources. Those generated by better resourced organizations come to dominate the definition of a phenomenon, such as violence against women, and the way it is understood. Ultimately, this shapes the way it is governed. Since regulation and governance depend on what quantitative data makes visible, these slippages have important implications for the practice of global governance.


La gouvernance internationale, comme tous les autres modes contemporains de gouvernement, s'appuie de plus en plus sur des mesures quantitatives. Des questions comme la corruption, l'état de droit, les performances scolaires, le respect des droits de l'homme, donnent lieu à des traductions en nombres et indicateurs. Dans la mesure où la quantification est devenue centrale dans ces formes de gouvernement, il est essentiel d'examiner les cadres théoriques culturels et sociaux au sein desquels les systèmes de mesure sont développés. Une comparaison de quatre approches culturellement distinctes de la mesure de la violence envers les femmes au niveau international met en évidence des différences significatives quant à ce qui est mis en visibilité et ce qui est occulté par chacune. Les organisations qui promeuvent ces différentes approches varient en outre significativement en termes de pouvoir et de ressources. Les mesures conçues au sein des organisations les mieux dotées tendent à dominer la définition d'un phénomène tel que la violence faite aux femmes et la façon dont il est compris. Finalement, ces processus façonnent la manière dont la question devient objet de politiques. Dans la mesure où la réglementation et le gouvernement dépendent de ce que les données quantitatives rendent visible, ces glissements ont des conséquences sur les pratiques de la gouvernance internationale.


Language: fr

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